Tels sont les mots d’ordre de la conférence de presse commune que l’Unef (Union nationale des Etudiants de France) et la Fage (Fédération des associations générales étudiantes) organiseront ce jeudi, afin de lutter contre le doublement récent de la taxe spéciale sur les conventions d’assurances, et ses lourdes conséquences pour les étudiants.
Unies pour une cause commune
Jusqu’à maintenant, ces deux organisations étudiantes étaient peu habituées à travailler ensemble. Aujourd’hui, elles s’engagent main dans la main dans une cause commune : la lutte contre le doublement de la taxe sur les mutuelles. Ces syndicats étudiants réclament de voir le Ministre de l’Enseignement supérieur, afin de demander des mesures d’urgence ou des solutions alternatives, face à ce doublement de taxe et surtout face aux conséquences dramatiques que cela engendrerait au niveau de la santé des étudiants. Jusque là, le gouvernement « reste sourd » à l’appel de ces deux syndicats.
Une situation déjà assez difficile pour les étudiants
Récemment, la LMDE, également militante contre le doublement de cette taxe, a sorti certains chiffres alarmants concernant la santé des étudiants. Selon ces chiffres, 19% des étudiants n’ont pas de complémentaire santé (contre 13 en 2005), un étudiant sur trois a renoncé à se soigner et/ou à consulter un médecin faute de moyens. D’après Philippe Loup, président de la Fage, la moitié des étudiants vit avec moins de 600 euros par mois, un budget si serré que l’étudiant est amené à faire passer la santé après l’alimentation, le logement et les frais liés à leurs études.
Les mesures d'urgence proposées
Ces deux organisations étudiantes demandent que des mesures d’urgence soient mises en œuvre, à savoir une exonération de la taxe pour les mutuelles étudiantes, un accès de droit pour les boursiers à l’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé (ACS) et à la CMU Complémentaire, ainsi que la mise en place d’un chèque santé national afin de permettre aux étudiants de financer une complémentaire santé. Emmanuel Zemmour, président de l’Unef, d’ajouter que si l’on n’agit pas maintenant, il sera trop tard, et qu’un étudiant qui ne se soigne pas aujourd’hui sera un salarié qui coûtera plus cher à la Sécu demain.
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